Le tabac compte en France une dizaine de millions d’adeptes. Malgré le fait que la plupart d’entre eux sont conscients des effets néfastes du tabagisme sur la santé, ils n’arrivent pas à arrêter de fumer en dépit de leur volonté. La nicotine est en grande partie responsable de cette addiction, il est faux de croire qu’elle résulte d’une maladie ou encore d’un comportement. C’est également la raison pour laquelle certains fumeurs ayant réussi à mettre fin à la cigarette finissent par rechuter. Parmi les nombreuses solutions de sevrage tabagique proposées, l’hypnose commence à séduire de plus en plus de fumeurs déterminés à arrêter de fumer de manière définitive.
Comment l’hypnose peut-elle aider à arrêter de fumer ?
Les techniques de l’hypnose sont basées sur le mécanisme de la suggestion en atteignant l’inconscient du patient. Autrement dit, le mode opératoire de l’hypnose pousse le patient à changer sa perception de la cigarette. Chaque fumeur est conscient des conséquences que la cigarette peut avoir sur sa santé. Il possède également une part de lui-même qui souhaite arrêter définitivement de fumer à un moment donné. L’hypnose permet d’amplifier ce souhait quand l’addiction prend le dessus sur celui-ci.
L’hypnothérapeute s’appuie sur les motifs qui ont poussé le fumeur à être sous l’emprise de la cigarette, pour le déroulement de la séance. Avant de procéder à l’hypnose à proprement parler, celui-ci se familiarise avec son patient en lui faisant passer un entretien individuel durant lequel le degré de dépendance sera évalué. L’entretien permet également de découvrir la personnalité du patient, ses motivations, ses craintes, son environnement professionnel et familial (sont-ils favorables ou non à l’arrêt du tabac ?), les tentatives de sevrage précédentes, les effets du tabagisme sur sa santé (perte ou prise de poids, angoisse, dépression, anxiété, etc.) et bien d’autres liens de dépendance qui aideront l’hypnothérapeute à l’aider et à l’accompagner dans l’atteinte de son objectif.
Pour que le sevrage se déroule dans de bonnes conditions, il est essentiel de choisir un praticien diplômé comme l’hypnotiseur Axel Zouaoui à Paris. Le fait de faire appel à professionnel reconnu permettra également de mieux appréhender les séances.
Comment se déroule une séance d’hypnose ?
Après avoir pris connaissance de la situation et des problématiques de son patient, l’hypnothérapeute l’invite à s’installer confortablement dans un canapé, en position assise ou allongée, face à lui et à fermer les yeux. Il élabore une approche d’hypnose basée sur des séries d’exercices en cohérence avec le discours et les croyances du patient.
Selon les cas, l’hypnothérapeute peut utiliser une ou plusieurs des approches suivantes :
- proposer immédiatement au patient un changement ;
- changer la perception que le fumeur a sur son comportement de dépendance ;
- entraîner le patient à visualiser son avenir sans la cigarette et ses effets sur sa santé ;
- utiliser l’hypnose afin que le patient ressente du dégoût à l’égard du tabac ;
- apprendre l’autohypnose afin de faire acquérir au patient une certaine autonomie dans sa démarche de sevrage.
Après s’être bien installé à son aise, le patient passe alors par la phase de pesanteur et la phase d’engourdissement. C’est après cette étape que l’hypnothérapeute procède aux suggestions thérapeutiques. Selon le résultat de l’entretien individuel, il peut réaliser des suggestions :
- aversives : le patient a de fortes nausées aussitôt que le tabac est évoqué ;
- renforçatrices : le patient prend plaisir à respirer pleinement et à vivre sans tabac ;
- valorisantes : le patient voit en lui une force pouvant évincer le tabac ;
- directives : le patient oublie toutes ses habitudes liées au tabagisme.
Dans tous les cas, l’hypnose invite le fumeur à briser sa perception de la cigarette. L’hypnothérapeute peut, par exemple, inciter le fumeur à voir le tabac comme un précepteur qui dirige sa vie, qui lui impose une lourde contribution financière, qui lui dicte sa vie, qui lui inflige des supplices et à qui il obéit sans rechigner pour autant. Il peut évoquer d’innombrables scénarios qui permettront au fumeur de dire non au tabac.
Après les suggestions thérapeutiques, le patient est invité à se réveiller. Le praticien donne alors au patient une liste de conseils sur l’hygiène de vie et le comportement à adopter après une séance d’hypnose. En effet, le sevrage tabagique par hypnose implique des efforts personnels de la part du fumeur durant les jours qui suivent la séance. Le patient doit en effet modifier son environnement afin d’éviter tout risque de rechute : ce dernier doit être adapté à celui d’un non-fumeur. Le patient ne devra donc plus garder son briquet, son cendrier et bien évidemment ses cigarettes restantes. Il est également conseillé de suivre un régime spécifique afin d’éviter de prendre du poids, un des effets du sevrage tabagique les plus fréquents. Le praticien peut en outre encourager la pratique du sport afin d’avoir une meilleure hygiène de vie.
En ce qui concerne le nombre de séances, cela dépend du cas du fumeur (nombre d’années de tabagisme, nombre de cigarettes par jour…) et de sa suggestibilité face à l’hypnose. En effet, certains patients sont plus résistants que d’autres.
L’hypnose est-elle vraiment une solution efficace ?
L’arrêt de tabac par hypnose serait plus efficace comparé aux autres techniques, notamment les patchs, les gommes, les comprimés et autres substituts nicotiniques. Les taux de réussite de l’hypnose pour arrêter de fumer sont assez rassurants par rapport aux substituts nicotiniques, et ce, malgré le fait que la pratique de l’hypnose soit encore sujette à de nombreuses controverses jusqu’à présent. En effet, des études ont montré que plus de 40% des consultants sont encore abstinents trois mois après avoir eu recours à l’hypnose, contre 28% pour ceux qui ont utilisé un substitut nicotinique. La réussite de la thérapie dépend également de la réceptivité du fumeur. Si ce dernier ne se sent pas suffisamment en confiance pour livrer toutes ses craintes, il sera difficile pour son hypnothérapeute de l’accompagner dans son sevrage.